Informations française: Potassium responsable de pathologies invalidantes

Le virus SARS-CoV-2 suractive et perturbe le système rénine-angiotensine (SRA) et on comprend mieux maintenant pourquoi certains patients développent des maladies invalidantes. explique Jean-Marc Sabatier.

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Jean-Marc Sabatier (DR)

Par Jean-Marc Sabatier

Le virus SARS-CoV-2 provoque la suractivation (et la perturbation) d’un système physiologique clé pour le fonctionnement du corps humain : le système rénine-angiotensine ou RAS (aussi appelé système angiotensine-aldostérone ou AAS). Le RAS est responsable des fonctions autonomes (automatiques) rénales, pulmonaires et cardiovasculaires ; il contrôle également l’immunité innée et divers microbiotes. Le RAS est omniprésent dans le corps (il est présent dans les cellules de divers tissus et organes). Le RAS dysfonctionnel (car suractivé) est directement responsable des pathologies Covid-19 via l’activité exacerbée de son récepteur « délétère » AT1R. En effet, le récepteur AT1R suractivé possède de nombreuses activités néfastes, car il est pro-hypertenseur, pro-inflammatoire, pro-oxydant, pro-thrombotique, pro-angiogénique, pro-hypoxémiant, pro-fibrosant, pro-hypertrophiant, et provoque du monoxyde d’azote. tomber (ce dernier est impliqué dans des phénomènes inflammatoires, immunitaires et mnésiques).

Le SRA suractivé produit la libération d’une hormone : l’aldostérone

Lorsque le SRA est suractivé, l’aldostérone, l’hormone corticoïde minérale, est sécrétée par les glandes surrénales. L’aldostérone aide à maintenir l’équilibre entre le sodium et le potassium (qui sont deux électrolytes dans le corps qui portent une charge électrique positive lorsqu’ils sont présents dans les fluides corporels, y compris le sang). La sécrétion d’aldostérone est stimulée par l’angiotensine-2 ou par une augmentation du taux sanguin de potassium. Le rôle de l’aldostérone est la réabsorption du sodium dans le rein (via les cellules du tubule distal du néphron), et la sécrétion de potassium dans les urines afin de réguler précisément le volume sanguin et la pression artérielle.

Rétention d’eau et de sodium

Les reins, qui régulent principalement l’équilibre du sodium, du chlorure et du potassium, filtrent environ 800 millimoles de potassium par jour. La rétention de sodium dans l’organisme (grâce à l’aldostérone) initie un phénomène d’osmose permettant la rétention d’eau et de sodium (sous forme de sel) dans les vaisseaux sanguins (= système vasculaire). Il en résulte une augmentation du volume sanguin, et donc de la tension artérielle (hypertension). L’aldostérone régule donc la tension artérielle et l’hydratation du corps humain. Ainsi, le RAS suractivé par le SARS-CoV-2 (voire -dans certains cas- par la protéine Spike vaccinale) induit une hypokaliémie, c’est-à-dire un taux insuffisant de potassium dans le sang ( 3,5 mmol/L).

L’hypokaliémie provoque des troubles invalidants (par exemple, la paralysie) du Covid-19

En général, l’hypokaliémie peut résulter d’une mauvaise absorption du potassium ou d’une migration extracellulaire du potassium à l’intérieur des cellules. En pratique, l’hypokaliémie est principalement associée à des pertes de potassium via les urines (miction) ou le tractus gastro-intestinal (vomissements ou diarrhées, fréquents dans le Covid-19). La cause la plus fréquente d’hypokaliémie est donc des pertes rénales et digestives excessives. L’utilisation de diurétiques ou des dommages aux glandes surrénales peuvent également être responsables d’un faible taux de potassium dans le sang. L’hypokaliémie peut également être due à la migration intra-cellulaire du potassium en cas de stress, à une alcalose métabolique (accumulation de bicarbonate HCO3-), à la prise d’aliments à indice glucidique élevé induisant la sécrétion d’insuline, de caféine, de théophylline, ou de médicaments spécifiques ( y compris les bronchodilatateurs bêta-2-mimétiques). Une hypokaliémie légère peut être asymptomatique. L’hypokaliémie modérée à sévère s’accompagne d’arythmies cardiaques (extrasystoles, blocs et tachyarythmies ventriculaires/auriculaires, fibrillation ventriculaire) pouvant entraîner des malaises, une fatigue intense (encéphalomyélite myalgique ou syndrome de fatigue chronique), une faiblesse musculaire, des crampes, des douleurs et des fasciculations musculaires /contractions, y compris la paralysie musculaire (surtout passagère). Une hypokaliémie sévère peut entraîner (i) une hypotension artérielle, (ii) une hypoventilation pulmonaire (apport d’air insuffisant aux poumons) entraînant une hypoxémie (diminution de la saturation en oxygène O2 des globules rouges) et une hypercapnie (surcharge en dioxyde de carbone du sang artériel) entraînant une acidification du sang (une hypoventilation volontaire est retrouvée chez certains sportifs) et (iii) un iléus paralytique (parésie intestinale correspondant à un ralentissement -voire à un arrêt- du transit intestinal ou à une constipation sévère).

Problèmes rénaux possibles

Il est important de mentionner que l’hypokaliémie et les pathologies associées peuvent survenir en présence de taux normaux de potassium dans l’organisme (via la migration intracellulaire du potassium médiée par la pompe Na+/K+-ATPase).

Les symptômes et troubles liés à l’hypokaliémie sont fréquemment observés chez les personnes atteintes de Covid de longue date, suite à une infection naturelle et/ou à une vaccination anti-Covid-19. En cas de faiblesse musculaire, une hypokaliémie ainsi que des infections microbiennes récentes ou anciennes (virus Influenza de la grippe, virus de l’herpès d’Epstein-Barr de la mononucléose infectieuse et autres) sont à envisager. La carence en potassium sanguin est associée à l’apparition de pathologies plus ou moins invalidantes, car ce minéral est indispensable au bon fonctionnement des cellules, des nerfs ou des muscles (et autres). Un faible taux sanguin de magnésium (hypomagnésémie) peut provoquer une hypokaliémie. Une carence en potassium peut être comblée par une alimentation (ou une supplémentation) riche en potassium (bananes, poissons, haricots, pommes de terre, etc.). Cependant, il convient de noter que l’hypokaliémie est rarement liée à un apport insuffisant en potassium. Si l’hypokaliémie persiste, l’hôte peut développer des problèmes rénaux, entraînant le besoin fréquent d’uriner et de boire de grandes quantités d’eau.

Glucose, insuline et hypokaliémie

Le RAS suractivé par la protéine Spike virale (lors de l’infection naturelle de l’hôte par le SRAS-CoV-2) ou parfois les vaccins (protéine Spike issue des vaccins) est dysfonctionnel. Le RAS dysfonctionnel induit une intolérance au glucose (état de pré-diabète de type 2) via une suractivation de son récepteur AT1R « délétère ». Chez les personnes atteintes de Covid de longue date, il a été observé que la consommation d’aliments riches en glucides (tablettes de chocolat, sucre, sucreries, etc.) pouvait entraîner une exacerbation des pathologies invalidantes du Covid-19. De tels aliments induisent la sécrétion d’insuline (provenant des cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas), une hormone hypoglycémiante impliquée dans la régulation de la glycémie. L’insuline provoque une hypokaliémie (en stimulant un échangeur Na+/H+ qui augmente le sodium intracellulaire, ce dernier activant la pompe Na+/K+-ATPase qui internalise le potassium (2 K+) en libérant du sodium (3 Na+) dans le milieu extracellulaire). Ces événements apportent des éléments de réponse à des « rechutes » potentielles et récurrentes (à ce jour inexpliquées) liées à un apport alimentaire riche en glucides.

En résumé, l’hypokaliémie (ou hypokaliémie) induite par un dysfonctionnement du RAS et un excès d’angiotensine-2 (induisant une suractivation du récepteur RAS AT1R) contribue aux nombreuses pathologies plus ou moins invalidantes du Covid-19 et du Covid long. Ces données présentent un intérêt pour la compréhension et le traitement des maladies liées au Covid-19, dont la paralysie (temporaire) et le syndrome de fatigue chronique (encéphalomyélite myalgique) qui représentent les formes les plus graves et les plus mystérieuses.

*Jean-Marc Sabatier est directeur de recherche au CNRS et titulaire d’un doctorat en biologie cellulaire et microbiologie et d’une HDR en biochimie. Rédacteur en chef des revues scientifiques internationales : « Coronaviruses » et « Infectious Disorders – Drug Targets ». Il parle ici en son propre nom.

Covid : recueil des articles censurés de Jean-Marc Sabatier en anglais et espagnol

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