Voici l’essentiel d’un post que nous venons de relever sur internet. Le sujet va ouvertement vous convenir. Car la thématique est « Actualité française ».
L’article suivant a été diffusé par Le Point – Toute l’info en continu
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Titre exacte donné par le journal était: la Cour des comptes se fâche encore !
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En ce mercredi 16 avril, Pierre Moscovici est de « très mauvaise humeur ». Pas étonnant. Depuis qu’il a pris les rênes de la Cour des comptes en 2020, il prêche un peu dans le désert. Régulièrement, les Sages de la Rue Cambon alertent nos politiques sur la gestion désastreuse de nos finances publiques.
« Nous sommes sur une ligne de crête […] Aucun relâchement n’est possible », a-t-il encore une fois averti alors qu’il présentait à la presse deux documents comme patron de la Cour des comptes (le rapport sur le budget de l’État en 2024 et la certification des comptes de l’État en 2024) et deux autres en tant que président du Haut Conseil des finances publiques (un avis sur le projet de loi relatif aux résultats de la gestion et portant approbation des comptes de l’année 2024, un autre sur le rapport d’avancement annuel du plan budgétaire et structurel à moyen terme 2025-2029).
L’occasion pour Pierre Moscovici de distribuer ses bons et ses mauvais points. C’est d’abord un gros carton rouge pour l’année 2024 (et donc les gouvernements Borne et Attal). Une « année noire » à tous les niveaux qui n’a pas permis d’amorcer un redressement des finances publiques. En cause ? Des dépenses publiques galopantes des collectivités locales et de la Sécurité sociale (au total, la dépense publique, hors mesures exceptionnelles, a connu sa plus forte hausse en volume des dix dernières années), l’absence de mesures structurelles, et des prévisions macroéconomiques bien trop optimistes, notamment au niveau des prélèvements obligatoires.
Gestion erratique et pilotage à vue du gouvernement
Sur le seul budget de l’État, ce n’est pas mieux… Si le déficit s’améliore par rapport à 2023 (à 156 milliards d’euros), « ce n’est pas un motif de gloire, c’est vraiment le minimum », s’exaspère Pierre Moscovici, qui estime qu’une loi de finances rectificatives dès février ou mars aurait été « logique » et « nécessaire » pour « sauver le solde 2024 ». À la place, le gouvernement a choisi une « gestion erratique » et un « pilotage à vue ».
Autre reproche : les Sages de la rue Cambon ont, pour la dix-neuvième année consécutive, retrouvé des anomalies significatives lors de l’exercice de certification des comptes de l’État. En gros, l’État ne respecte pas certaines normes comptables, ce qui empêche la Cour des comptes d’effectuer correctement sa mission. « Ce n’est pas sérieux », a tonné Pierre Moscovici, en menaçant de ne pas certifier les comptes l’an prochain si l’administration ne s’améliore pas. Concrètement, une non-certification aurait des conséquences en matière d’image… Au moment où la France essaie de convaincre les marchés financiers et les agences de notation qu’elle gère correctement ses comptes publics, le gouvernement se tirerait une balle dans le pied.
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Concernant le gouvernement Bayrou, qui s’est attelé le 15 avril à un exercice de pédagogie lors d’une conférence sur les finances publiques, mais a reporté les annonces concrètes, Pierre Moscovici a noté « plus de réalisme et d’appréciation du risque ». Le nouvel objectif de croissance choisi par le gouvernement (0,7 %) n’est pas « hors d’atteinte » et « l’objectif de déficit public de 5,4 % peut être tenu, mais est loin d’être acquis ». Enfin, le Haut Conseil des finances publiques estime que « la trajectoire de finances publiques au-delà de 2025 […] reste à préciser et crédibiliser ».
Bref, des encouragements, mais il faut maintenant passer à l’action pour vraiment redresser la barre et atteindre les 3 % de déficit en 2029, grâce à quelques principes énumérés par l’ancien locataire de Bercy : lucidité sur la situation, volonté politique, pédagogie, alliance du réalisme et de la prudence et indispensable révolution de la dépense publique. Allez, au travail !
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