Je vous propose un nouvel encart qui va s’adjoindre à notre revue de presse sur « Actualité française ».
L’article ci-dessous a été diffusé par Le Point – Toute l’info en continu
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Titre exacte donné par le journal était: Kougelhopf contre panettone : choisissez votre camp !
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Cela n’aura échappé à personne, depuis quelques saisons, le panettone s’est offert une percée en France, au point de concurrencer la bûche. Et d’éclipser une spécialité alsacienne tout aussi savoureuse, elle aussi traditionnelle : le kougelhopf.
À l’heure de commencer à préparer les repas de fêtes, avec les recettes de Jean-François Piège comme le foie gras au micro-ondes ou le bar au caviar par exemple, se pose donc une simple question : dans quel camp êtes-vous ? Entre une motion de censure et un (énième) nouveau gouvernement, le débat a agité la rédaction du Point. Deux de nos journalistes déclarent leur flamme à leur gourmandise préférée.
Le kougelhopf, un dessert qui rassemble
Curieuse époque, où le marketing impose dans les foyers un dessert venu de l’étranger, quand son lointain ancêtre est relégué au rang de curiosité (un peu méprisable) du terroir… Inconnu, le kougelhopf ? Il a pourtant traversé les siècles alors que son rival italien a été mis au point, dans sa forme actuelle, dans les années 1920 par un industriel (de génie) qui eut l’idée de transformer ce « pain des pauvres », plat et dur, en un fleuron de l’industrie alimentaire. Le kougelhopf au nom difficilement prononçable, lui, ne la ramène pas. Né dans les cuisines de l’est de l’Europe il y a plusieurs siècles, il fut importé en France par les croisés revenant de l’Empire ottoman, ou par la communauté juive, ou bien par l’Autrichienne Marie-Antoinette… Ou encore par les Rois mages revenant de Bethléem, raconte la légende. On ne sait. Mais il est devenu au fil des siècles un symbole indétrônable de la richesse culturelle alsacienne, qu’on offrait jadis lors de grandes occasions : mariages, baptêmes, vendanges, cadeaux diplomatiques…
Dessert terrien par excellence, le kougelhopf exige de la patience et du savoir-faire. Sa pâte, une brioche riche en beurre et en œufs, doit lever lentement pour développer son moelleux. Cuit dans un moule en terre cuite qui conserve l’humidité de la pâte, garni de raisins secs macérés dans du kirsch et d’amandes disposées dans les rainures du moule, il offre une texture à la fois aérée et réconfortante, généreuse, sublimée par une forme royale, semblable à une couronne. Un dessert de Noël authentique, enraciné dans une culture millénaire, qui ne se « mange pas », dit-on en Alsace, mais qui « rassemble ».
Géraldine Woessner, rédactrice en chef du service Société
Carnet d’adresses de kougelhopfs :
- Chez Yann Couvreur, célèbre pâtissier parisien, qui a bien d’autres cordes à son arc que ses fameuses créations à l’effigie du renard, notamment ses kouglofs individuels, imbibés d’un sirop à la fleur d’oranger et parfumés au rhum.
- À la maison Christine Ferber, reine alsacienne des confitures installée à Niedermorschwihr (68), qui produit un kougelhopf glacé de référence.
Le panettone : à Noël, rien (ou presque) qu’à Noël
Chaque année, c’est la même chose : j’ai hâte d’être le jour J, croquer dans ma première part de panettone, juger du moelleux des raisins secs, de la quantité des écorces d’orange…. Que Noël soit ! Car, oui, je ne mange du Panettone qu’à Noël et à l’Épiphanie. Parfois, je déborde un peu. Mais j’essaie de respecter la tradition des miens, italiens. Je frissonne en voyant, dans les rues de France, des panettoni à Pâques. Non, non ! À cette période-là, il convient de dévorer des « colombes », rien que des colombes, autre brioche dont la forme rappelle celle d’un oiseau. À Noël, de l’autre côté des Alpes, c’est Panettone ou Pandoro, originaire de Vérone. Chacun sa préférence. Moi, c’est le panettone, version milanaise, mais je ne dis pas non à sa déclinaison génoise, le pandolce, plus facile à faire chez soi. Panettone-pandoro-pandolce… Voilà en tout cas de quoi engendrer des conversations animées autour de la table, autant qu’un Juventus-AC Milan ou une déclaration de Giorgia Meloni !
Précision qui a son importance : le panettone n’est pas un dessert ! Un dessert contient forcément de la crème, n’est-ce pas ? Bref, à Noël, on mange son dessert, puis une ou deux heures plus tard, on digère en savourant du panettone, avec un petit café. Et s’il en reste, on en mange au petit déjeuner, en encas… Je constitue toujours un petit stock avant les fêtes. Je suis ravie que ce produit se soit mondialisé, atteignant Paris. Mais je regrette que, comme pour les pâtes, beaucoup de Français le snobent. Même si cela en fait plus pour moi !
Beatrice Parrino, rédactrice en chef adjointe du service Économie
Carnet d’adresses de panettones :
- Chez Christophe Louie, l’un des artisans qui a le plus popularisé le panettone ces derniers temps. Il a ouvert sa boutique à Paris en 2023 et il y propose une multitude de recettes : traditionnel, café, chocolat-gianduja et même en version salée façon cacio et pepe. Il confectionne également du pandoro.
- Chez Mitron Bakery, boulangerie et pâtisserie artisanale du chef trois étoiles Mauro Colagreco, située à Menton et Nice (06). Trois versions disponibles : traditionnelle, chocolat et, notre préférée, celle au citron de Menton, délice à la fois douillet et acidulé.
- Au Bvlgari Hotel Paris dont l’offre de restauration est signée par le célèbre chef italien Niko Romito, triplement étoilé de l’autre côté des Alpes dans son établissement de Castel di Sangro, Reale. Deux versions sont disponibles, vendues dans un bel écrin métallique : une classique aux oranges confites et raisins secs et une au chocolat et fruits confits.
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Lecture:
La délation dans la France des années noires.,Ici .
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Photographie/Sociétés et Organisations/Éditeurs de livres photographiques/Éditions Altus.,Lien sur la fiche de présentation de ce livre. Disponible dans toutes les bonnes bibliothèques de votre département.
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